Le poumon vert des Cabayes
Communiqué de presse (16 septembre)

Communiqué de presse (16 septembre)

« 900 réclamations contre l’urbanisation du poumon vert des cabayes »

Ce sont pas moins de 900 lettres de réclamations qui ont été adressées au service urbanisme de la Ville de Liège, dans le cadre de l’enquête publique, contre le projet immobilier de la S.A. GERIGO.

Ce projet de construction de 22 maisons et 3 immeubles à appartements jouxtant la rue des cabayes à Jupille a en effet soulevé de vives critiques. Dans leur lettre de réclamation, les riverains ont soulevé les éléments suivants :

• Il serait aberrant, à l’heure où l’on prône partout le retour à une agriculture urbaine et aux cultures en circuits courts, de sacrifier 1.4 hectare de terres à vocation agricole (notamment un ancien verger typique de Jupille) à l’édification de bâtiments au cœur d’un espace vert boisé.
• Alors que plusieurs nouveaux lotissements ont déjà vu le jour ces dernières années (clos des Perdrix, clos Vertbuisson, quartier des vergers), l’insuffisance du réseau d’égouttage actuel est manifeste en cas d’orage un peu violent dans cette cuvette. A l’heure du dérèglement climatique, de nouvelles constructions imperméabiliseraient encore davantage le sol, ne lui permettant plus d’absorber les pluies.
• Notamment parce qu’il sert de voie d’accès vers d’autres communes (Beyne-Heusay, Fléron), l’ensemble du quartier subit déjà une forte pression automobile. Alors que plusieurs lotissements nouveaux ont déjà vu le jour, continuer cette logique accentuerait les problèmes de mobilité
• La parcelle à urbaniser est située en arrière-zone et pas le long d’une voirie suffisamment équipée. Son urbanisation nécessiterait de nombreux travaux de remaniement du sol et la création d’une nouvelle voirie sur ce qui est actuellement un chemin de balade empierré.
• Selon le cadastre établi par le service du Logement de la Ville, réalisé en 2018 (et toujours en cours de vérification), il n’existerait pas moins de 129 logements inoccupés sur Jupille. Dans la logique de densification et de lutte contre les immeubles inoccupés prônée par la Ville, il s’agit donc prioritairement de remettre sur le marché ces logements vides avant d’en construire de nouveaux sur un espace vert jamais urbanisé.

Pour toutes ces raisons, les riverains demandent à l’autorité communale de prendre position contre ce projet.